Villeneuve-les-Béziers
Martigues
Centre Funéraire de Martigues
Hall d’entrée
Montpellier
Pour Montpellier, j’ai poursuivi ma méditation pour accompagner le deuil, mais plus généralement pour permettre la réflexion et le recueillement, en habillant ces lieux d’une mélodie de couleurs et d’une harmonie lumineuse.
Pour faire écho, et reflet, aux pensées intimes.
Grenoble
Grenoble a été un tournant dans mon parcours. La rencontre avec une nouvelle échelle, mais aussi une certaine responsabilité éthique : mon art doit accompagner avec discrétion le recueillement des familles.
Boujan-sur-Liberon
Créations de deux vitrages pour la mairie de Boujan-sur-Liberon
Pour Montpellier, j’ai poursuivi ma méditation pour accompagner le deuil, mais plus généralement pour permettre la réflexion et le recueillement, en habillant ces lieux d’une mélodie de couleurs et d’une harmonie lumineuse.
Pour faire écho, et reflet, aux pensées intimes.
À Montpellier, après avoir répondu à un appel d’offre, j’ai habillé 12 m2 d’architecture, avec un quadriptyque de verre. Chaque panneau fait 3 m de haut sur 1 m de large, est représente une grosse mosaïque de verre. À la base, cela faisait au total 120 kg de verre double vitrage plus securit pour le fusing. J’ai travaillé avec une équipe de pros, et encore heureux, car en tout, chaque verre faisait 150 kg ! Ça a été très agréable de travailler avec eux.
J’ai questionné les valeurs, la matière, les superpositions. J’ai également joué dans la profondeur. J’ai travaillé en verticalité les nuances, comme un peintre sur sa toile. J’ai atteint quelque chose de plus léger. Avoir pu porter un regard critique sur mon premier travail m’a aidé, évidemment. J’avais plein de doutes : pendant des mois, on ne voit que les détails qui ne vont pas, tandis que l’harmonie ne vient vraiment qu’une fois in situ. Or je n’ai pas eu la possibilité d’avoir l’ensemble d’un seul coup : manque de place, pas assez de recul sur des grandes surfaces… Mais en gros, je suis satisfaite. Je fais tout à l’œil, sur maquette, puis je reporte et je réinterprète encore ma maquette à l’échelle. J’attends toujours la réaction des gens, après des mois de solitude et d’invisibilité où tout s’est bâti dans le doute.
J’ai d’abord travaillé sur maquette. Je vais voir le lieu, je discute avec les gens, je prévois quelque chose d’évolutif. Puis je reste sur mon style : coloré, en mouvement, plus ou moins comme un jardin japonisant. J’ai fait deux maquettes, et j’ai eu la chance que les commanditaires choisissent celle vers laquelle allait aussi ma préférence. Souvent, ce sont des premiers jets qui fonctionnent. Je n’intellectualise pas mon travail. Je travaille sur l’abstrait : l’imaginaire est suscité, des gens vont nommer des pièces, y voir des choses que je n’y ai pas vues ou mises. Ainsi, un journaliste y a vu le Styx : et après tout, c’est vrai, pourquoi pas ? — mais je ne l’ai pas fait exprès ! C’est plus un travail d’inspiration, dans la liberté d’une certaine abstraction, avec une continuité entre les couleurs et les lignes, qui ensuite devient un support qui permet une pluralité d’interprétations, au gré des imaginations.
D’abord, et comme toujours dans le cas d’un grand chantier, tout part d’une aquarelle.
L’atelier accueille les moments longs et patients du travail de la pénombre. Et le sourire est au bout.
Une fois achevé le travail avec le bris des verres dans la poussière de la lumière…
Le 14 juin 2011, l’enlèvement des panneaux…
Et le 23 suivant, leur installation.
Ça se prépare…
Ça se manipule…
Ça se place…
Un à un…
Et puis…
Dans un tel lieu, faut-il rappeler combien il importe de laisser chacune et chacun dans la méditation, dans les mélodies et les échos qu’une existence peut porter en elle par-delà le trépas ? Qu’au moins les reflets d’un verre puissent eux aussi prolonger ces correspondances intimes et silencieuses.